Mon rituel du matin — 5 gestes pour m’ancrer

Chaque matin, avant même que le monde ne s'ébroue, il existe un espace suspendu. 
C'est le moment où la lumière se glisse entre les draps, où la respiration se fait plus consciencieuse, où le corps se souvient lentement de sa forme.
C'est là que commence ma journée — dans la douceur, la lenteur, la présence.

J'ai créé ce rituel au fil du temps, en me posant des questions simples, presque essentielles :
Quelle est mon heure naturelle de réveil ?
Quel est mon niveau d'énergie au levier ?
De combien de temps est-ce que je dispose ?
Qu'est-ce qui me fait vraiment du bien le matin ?
De quoi ai-je besoin — physiquement, mentalement, émotionnellement — pour me lever avec envie ?

Cette routine n'a pas une durée fixe : parfois elle dure cinq minutes, parfois une heure et demi.
J'ai la chance d'organiser mon emploi du temps, mais je crois que chaque rituel, aussi court soit-il, habitue le corps à la conscience , à cette façon d'entrer dans la journée avec une disponibilité douce et lucide.

Et surtout : je ne touche jamais à mon téléphone avant d'avoir pris ce temps pour moi.
Si je peux te donner un conseil précieux : investis dans un réveil traditionnel . Un vrai, pas un écran. C'est un changement minuscule — mais un game changer absolu .


1. Le souffle avant la pensée

Avant de bouger, je respire.
Trois grandes inspirations, lentes, profondes. Les yeux encore fermés, j'observe simplement le souffle qui entre et sort.
C'est ma manière de dire bonjour à la journée.

Respirer avant de penser, c'est comme ouvrir la fenêtre intérieure.
Cela me relève à la vie — dans sa simplicité, sa chaleur, son évidence.
En ajoutant de la conscience à ce petit geste, je sens déjà l'énergie s'installer autrement, plus calme, plus juste.

Respirer avant de penser, c'est déjà choisir la paix.


2. Le contact du tissu

Avant même de me lever, je prends le temps de sentir les matières qui m'entourent.
Le grain du drap, la douceur d'un plaid, la texture du lin sur ma peau.
Ce sont souvent les premiers touches de la journée , et ils disent déjà beaucoup de l'état dans lequel je me trouve.

Alors je me mets doucement en mouvement — d'abord dans mon lit, puis debout.
Je laisse mes cellules s'éveiller les unes après les autres, en conscientisant le toucher , la chaleur, la texture.
C'est un langage muet entre mon corps et le monde.

Le confort est une forme de beauté quand il est choisi avec conscience.


3. L'eau et la peau

Une fois levée, je me dirige vers l'eau.
Je la laisse glisser sur mon visage, sur ma nuque — tiède d'abord, puis légèrement fraîche.
C'est un geste d'éveil autant que de purification : la nuit s'efface, et je retrouve mes contours.

Puis je prépare une tasse de rooïbos ou une infusion ayurvédique — selon la saison, selon mon besoin.
Ce moment chaud, apaisant, m'ancre encore un peu plus.

Avant de m'habiller, je prends quelques minutes pour stimuler ma peau avec une brosse sèche .
Je préfère dire que je « réveille » ma peau plutôt que je la « frotte ».
Ce geste actif la lymphe, fait circuler le sang, réchauffe doucement le corps. Il polit la peau sans l'agresser et donne cette sensation rare de vitalité tranquille.

S'ancrer, c'est se laver du bruit intérieur et rétablir la circulation entre soi et la vie.


4. Le geste du matin : lire ou écrire

Je ne commence jamais ma journée sans avoir lu ou écrire quelque chose.
Parfois ce sont quelques lignes d'un livre que j'aime ; souvent, j'écris quelques mots dans mon carnet « Amulettes et Mistigri » , créé par une lithothérapeute.
Ce petit rituel me recentre, me permet d'observer mes pensées sans les juger, et d'accueillir ce que je sens.

Il ne s'agit pas de performance, mais de présence .
C'est un temps suspendu où je dialogue avec moi-même avant d'entrer dans le rythme du monde.

Écrire ou lire, c'est donner forme à la clarté intérieure.


Ce rituel du matin n'a rien d'obligatoire.
Il change, s'ajuste, respire avec moi. Mais il a transformé ma façon de commencer la journée : je me sens plus ancrée, plus calme, plus ouverte à ce qui peut se passer.

En ajoutant de la conscience aux petites choses, le quotidien devient un espace de beauté — discret, mais profondément nourrissant.
Et tout commence là, dans ce premier instant, avant le tumulte.

Un mot, enfin, sur le petit déjeuner : j'ai appris combien il est essentiel de comprendre ce dont notre corps a vraiment besoin.
Pour moi, cela passe souvent par un petit déjeuner salé — une manière d'éviter le pic de glycémie et de préserver mon énergie durablement.
Mais ce sujet mérite à lui seul un autre article.

La douceur n'est pas une faiblesse. C'est une force tranquille : celle de savoir comment veut se sentir, et d'en faire un art.